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Médecins à diplôme étranger en France : données historiques, statistiques et réalité juridique.
  Danièle Lochak, Professeur de droit administratif à l'Université Paris X - Nanterre, présidente du GISTI (Groupe d'information et de soutien des immigres)

Les questions que j'ai à exposer sont passablement compliquées — mais j'ai conscience que la grande majorité de ceux qui sont dans cette salle les connaissent déjà parfaitement. Je m'adresserai donc par priorité, dans cet exposé que j'essayerai de rendre le plus pédagogique possible, aux quelques personnes qui ne connaissent pas ou qui connaissent moins bien ces questions.
Les choses sont compliquées parce que le droit hospitalier est déjà par lui-même très compliqué, parce que les statuts des médecins étrangers sont multiples, et parce que la situation est complexe, en raison d'une série d'impératifs contradictoires. Mais en même temps, on pourrait dire que les choses sont très simples. Le parallèle est en effet frappant entre la situation des médecins étrangers, pourtant très qualifiés, et celle des travailleurs immigrés, qui sont des prolétaires. D'un côté comme de l'autre on a une même situation de discimination objective : impossibilité de devenir médecin de plein exercice malgré l'équivalence, voire l'identité des diplômes, exercice du métier dans des conditions discriminatoires, en n'ayant droit ni aux mêmes carrières, ni aux mêmes rémunérations, ni aux mêmes prérogatives, selon qu'on est français ou étranger, qu'on a un diplôme français ou un diplôme étranger. D'un côté comme de l'autre, encore, on constate le recours à une main d'oeuvre dont a besoin, mais seulement dans la mesure où on en a besoin. Donc, on barre l'accès à la profession de médecin pour protéger les médecins français de la concurrence dans le secteur libéral, et parallèlement on utilise les médecins à diplôme étranger pour boucher les trous dans les emplois et les secteurs laissés en déshérence par les Français - anesthésie, psychiatrie - et dans les hôpitaux autres que les CHU. Autrement dit, les médecins à diplôme étranger, comme les travailleurs immigrés naguère et encore aujourd'hui en partie, occupent les emplois dont les Français ne veulent pas, et parallèlement on fait en sorte qu'ils ne puissent pas faire concurrence aux Français là où il y a déjà trop de médecins, à savoir dans le secteur libéral.
Pour mieux comprendre la situation actuelle, il me paraît utile de repérer les étapes d'une évolution qui remonte à l'avant-guerre, et dans laquelle la renaissance de l'hôpital public, à partir de 1959, marque une date importante.
Je commencerai par rappeler que la protection - au sens " protectionniste " du terme - du secteur libéral est un phénomène ancien en France. La réorganisation de l'hôpital public consécutive à la réforme Debré de 1959 a, par la suite, engendré des besoins nouveaux — j'allais dire en " main-d'oeuvre " —, et la façon dont on a répondu à ces besoins a débouché sur une situation d'anarchie réglementaire et bureaucratique. Et puis, au début des années 1990, et surtout à partir de 1993, on a voulu "remettre de l'ordre" et donner un coup de frein à l'emploi des médecins à diplôme étranger : cela a donné notamment les textes que vous connaissez, de 1995. Mais sans apporter de solution aux problèmes posés, la loi en a créé de nouveaux : je terminerai donc en évoquant les impasses auxquelles on a abouti, laissant à d'autres le soin de présenter les projets actuellement en prÈparation.
I/ La protection de la médecine libérale contre la concurrence des médecins à diplôme étranger. Rappelons quelques dates. A la Révolution française déjà, en principe, il faut avoir un diplôme français pour exercer la médecine en France, mais il existe une possibilité pour le gouvernement d'accorder ce droit à des médecins étrangers gradés dans des universités étrangères. Il s'agit d'autorisations révocables, ce qui induit une certaine précarité, mais elles sont dans l'ensemble accordées assez libéralement. Plus près de nous, la loi de 1892 pose à nouveau l'exigence de principe d'avoir un diplôme français, mais les autorisations anciennes sont maintenues, et les médecins titulaires d'un diplôme étranger peuvent obtenir des dispenses d'examens et de cours qui font que finalement ils peuvent relativement facilement obtenir les diplômes français.
Enfin, la loi la plus importante, vous le savez sans doute, c'est, en avril 1933, la loi Ambruster, votée sous la pression des médecins, qui craignent - vous voyez que c'est une obsession ancienne - la concurrence que peuvent leur faire les réfugiés, crainte qui s'accentue avec l'arrivée d'Hitler au pouvoir et la perspective de voir affluer les juifs allemands. Donc désormais on exigera pour être médecin la nationalité française et un diplôme français. Autrement dit, quelqu'un qui vit en France et qui devient français ne pourra pas de toutes façons exercer la médecine en France, sauf à recommencer toutes ses études, parce qu'il n'a pas de diplôme français. Mais bientôt on estime que ce n'est pas suffisant, et en 1935 on va interdire aux médecins naturalisés, même s'ils ont un diplôme français, d'exercer immédiatement. Sous prétexte que les Français doivent accomplir leur service militaire, on obligera les naturalisés à attendre pendant une durée équivalente à celle du service militaire, voire deux fois plus longue. Je ne cite que pour mémoire la loi de 1940 qui impose la nationalité française à titre originaire, car elle n'est pas spécifique aux médecins et s'applique aussi à l'ensemble des fonctionnaires sous Vichy. Elle sera abrogée en 1944, mais on laissera subsister les autres dispositions.
De sorte que pour être médecin, aujourd'hui encore, il faut remplir trois conditions : 1• être français ou ressortissant communautaire, ou marocain ou tunisien (c'est une séquelle du régime de protectorat) ; 2• avoir un diplôme français ou communautaire reconnu équivalent ; 3• être inscrit au tableau de l'Ordre des médecins. Il y a toutefois quelques exceptions. Certaines sont tellement limitées que je m'abstiendrai mÍme de les citer. La seule véritable exception a été introduite par la loi de 1972 : elle permet à ceux qui ont un diplôme français mais qui sont étrangers, ou à ceux qui, français ou étrangers, ont un diplôme étranger, d'obtenir par autorisation ministérielle le droit d'exercer la médecine en France.
La procédure est longue et complexe. Il y a  d'abord des épreuves à passer, puis l'avis d'une commission, enfin l'autorisation ministérielle, délivrée sur la base d'un quota annuel. Je n'ai pas le temps de détailler cette procédure. Simplement on constate qu'au départ elle était relativement ouverte puisque presque 50% des demandes aboutissaient ; mais par la conjonction des éléments que je vais rappeler, on en est arrivé en 1992 à 5% seulement d'autorisations accordées.  Or les médecins qui font la demande sont la plupart du temps durablement installés en France, ils ont souvent acquis la nationalité française et ne peuvent envisager un retour dans leur pays d'origine. Pourquoi une telle baisse du taux des demandes qui aboutissent ? Parce que le nombre des demandes a considérablement augmenté - elles sont passées en vingt ans de 393 à 1800 -, tandis que parallèlement le quota d'autorisations a baissé de moiti. Il a baissé de moitié parallËlement à l'instauration et au resserrement du numerus clausus, parce qu'on estime qu'il ne serait pas normal que l'accès à la profession soit facilité pour les étrangers au moment où, pour les Français, le numerus clausus se durcit. Cette procédure fonctionne sur des bases qui parfois sont critiquées, mais on voit mal, en tout état de cause, comment un système qui conduit à éliminer 95% des demandes pourrait échapper à la contestation, alors que forcément il écarte des candidats qui ont les compétences requises. On est bien dans un schéma de protectionnisme. Il faut protéger les médecins libéraux, et au-delà les intérêts de la Sécurité sociale.
II/ Le renouveau de l'hôpital public à partir de 1959 et de la "réforme Debré", et plus encore à partir des années 1980, va engendrer une médicalisation accrue des établissements hospitaliers, un renforcement des gardes et des astreintes, donc des besoins plus importants. Bientôt ces besoins ne vont plus pouvoir être assurés par le circuit habituel des étudiants en médecine qui ont passé l'internat et qui suffisaient à combler les trous. Pourquoi? A cause de la baisse des effectifs d'internes consécutive à la réforme de l'internat de 1982, à cause de la suppression des CES, du renforcement du numerus clausus, du manque d'attrait des postes de praticiens hospitaliers. Et c'est à ce moment là que la conjugaison entre la baisse des effectifs et les besoins accrus va pousser les hôpitaux à avoir recours dans des proportions importantes à des médecins à diplôme étranger. D'autant plus qu'à cette époque arrivent en France un nombre important de médecins étrangers originaires des pays de Maghreb et du Moyen Orient, pour des raisons qui ne sont pas seulement économiques mais aussi souvent politiques.
Ceci fait qu'en 1994, un rapport  de l'Académie de médecine - dont la neutralité est sujette à caution mais dont les chiffres sont probablement exacts - évalue à près de 8 000 le nombre des médecins à diplôme étranger dans les hôpitaux publics, soit 24% des effectifs, qui assurent notamment environ la moitié des gardes de nuit. Les deux tiers d'entre eux ont acquis la nationaltié frnçaise. Je parlais tout à l'heure d'une anarchie réglementaire et bureaucratique - pourquoi ? parce que les statuts sont extrêmement divers et surtout parce que les personnes sont employées dans des conditions très contestables au regard des conditions posées par le code de la Santé publique, au point qu'on peut prétendre qu'elles exercent la médecine de façon illégale.
Parmi ces catégories qui sont très nombreuses, il y a d'abord les étudiants. En fait, ce sont de faux étudiants : ils s'agit de médecins qui sont venus faire une spécialisation en France, qui sont inscrits dans les Diplômes interuniversitaires de spécialité [DIS], et qui exercent des fonctions d'internes — ce sont les " faisant fonction d'interne " [FFI]. Ce statut d'étudiant est un artifice juridique qui arrange tout le monde : il leur permet à eux d'obtenir une carte de séjour à titre étudiant, et il justifie qu'on les emploie dans ces postes où ils sont sous-payés. En 1991 - c'est le premier signe du coup d'arrêt dont on reparlera dans un instant -, on a essayé "d'assainir" la situation, de restreindre les possibilités de recrutement, mais on a créé des situations intolérables pour les intéressés à qui on a dit : " c'est fini, vous avez encore un an ou deux, et après stop ".
A côté de ces " FFI ", il y a les médecins associés qui à leur tour ont des statuts variables. On peut en énumérer quatre : - les professeurs, maîtres de conférences, chefs de clinique et assistants associés, qui correspondent aux emplois classiques de l'enseignement universitaire, puisque dans toutes les disciplines on peut recruter des professeur et des maîtres de conférence associés ; - les praticiens hospitaliers associés, qui sont très peu nombreux (leur nombre ne peut pas dépasser 1% de l'effectif total) ; placés sous l'autorité du chef de service et non sous sa responsabilité, ils ont la plénitude de l'exercice de la médecine, ce qui pose problème puisqu'ils ne sont pas inscrits à l'Ordre ; - enfin les attachés associés et les assistants associés qui, contrairement aux précédents, ne jouissent pas en principe de toutes les prérogatives attachées à l'exercice de la médecine et se trouvent placés sous la responsabilité du chef de service ; mais c'est là encore un artifice puisque dans la pratique on leur laisse des compétences plénières. Même sans entrer dans les détails on voit bien le flou dans lequel le système fonctionne et les problèmes qui en résultent : à la fois pour les intéressés et pour le fonctionnement normal des services hospitaliers.
III/ Le coup de frein. C'est pour tenter de mettre fin à cette situation que l'on va, à partir de 1991, avec le texte sur les "FFI" qu'on a déjà évoqué, et surtout avec la loi de 1995 consÈcutive au rapport Steg et au rapport de l'Académie de médecine, prendre une série de mesures législatives et réglementaires qui ont pour objectif de donner un coup de frein à l'emploi des médecins étrangers ou à diplôme étranger. On constate que " ça ne va pas ", mais le diagnostic n'est pas toujours correctement posé, de sorte qu'on prend des décisions qui se révèlent inapplicables. Le meilleur exemple est celui des " FFI " : le décret de 1991 pose une règle brutale, dont on s'aperçoit aussitôt que l'application poserait des problèmes insurmontables ; on décide donc de reporter sa date de mise en oeuvre par une simple circulaire, ce qui est évidemment totalement illégal.
Vient ensuite le "rapport Steg" : c'est un rapport sur les urgences, qui ne traite qu'incidemment la question des médecins à diplôme étranger. Le constat est assez pessimiste en ce qui concerne les dysfonctionnements du système des urgences, qui révèle, dit--il, une situation anarchique. Dans certaines spécialités l'accueil repose entiËrement sur les internes et les "FFI", dont les compétences sont inégales, et sur qui ont fait peser des charges et des responsabilitÈs anormalement lourdes. Il constate aussi qu'il y a un grand nombre de postes vacants, notamment dans le secteur de l'anesthésie, et que par conséquent on fait appel à des remplaçants étrangers - ce qui permet de masquer la grave et réelle sous-médicalisation des services d'urgence.
En 1994, un rapport de l'Académie de médecine - dont la tonalité n'est pas franchement sympathique à l'égard des médecins à diplôme étranger - explique que nombre d'entre eux ne sont décidément pas très compétents, et que de surcroït ils sont souvent dans une "situation critiquable, voire irrégulière" (ce dernier constat n'est pas nécessairement faux, simplement il montre les contradictions d'une administration qui d'un côté utilise tous ceux dont elle a besoin, de l'autre refuse de leur donner des titres de séjour pour éviter de stabiliser leur situation : on trouve un exemple identique dans l'éducation nationale, avec l'embauche de maîtres-auxiliaires étrangers). Le rapport - qui se préoccupe surtout du manque de qualification des intéressés - propose de réduire le flux des médecins étrangers dans les hôpitaux et parallèlement d'encourager le recrutement des médecins français en augmentant leur rémunération et en améliorant leur conditions d'exercice. C'est un peu la thèse que soutenait Lionel Stoléru, alors secrétaire d'Etat au travail manuel, en 1979 : il disait que si on améliorait le statut du travail manuel on n'aurait plus besoin de main d'oeuvre étrangère.
A la suite de ce rapport, on a voulu mettre un coup d'arrêt aux dérives constatées ; mais outre qu'on a placé les intéressés dans une situation intolérable, on n'a nullement réglé les problèmes de fonctionnement et de recrutement que rencontrent les hôpitaux.
Au centre de cette tentative de remise en ordre il y a la loi du 4 février 1995 et les textes qui l'ont suivie. Le dispositif comporte deux volets. D'une part on pose en principe qu'à partir de 1996 les hôpitaux ne pourront plus recruter de nouveaux médecins à diplôme étranger s'ils n'ont pas passé et réussi le concours que l'on décide de créer. Et d'autre part on dit aux médecins concernés : si vous voulez rester, il faut d'abord qu'on teste vos compétences (sous entendu : sur lesquelles on a des doutes), donc vous allez passer un concours, le concours de Praticien Adjoint Contractuel [PAC], et si vous ne le réussissez pas tant pis pour vous, on vous maintiendra en fonctions encore pendant trois ans et ensuite vous devrez partir.
Or ce système - et c'est la raison pour laquelle nous sommes ici aujourd'hui - a fait la preuve de son inadaptation, quel que soit le point de vue o  l'on se place. On voit bien la philosophie du système : on va intégrer les plus méritants, mais sans leur donner accès au secteur libéral, parce que sinon eux aussi fuiraient l'hôpital pour aller s'installer dans le privé et on n'aurait à nouveau plus assez de médecins dans le secteur hospitalier. Il y aura donc ceux qui seront déclarés "dignes" mais qu'on va enfermer à l'hôpital et les autres qu'on va rejeter. Mais indépendamment même du sort réservé aux intéressés, on n'a pas pris garde au fait que la réforme n'apportait aucune solution aux problèmes de l'hôpital lui même.
La loi crée le statut de "PAC". Pour y accéder il faut avoir trois ans d'exercice et passer un concours. Ces PAC sont inscrits au tableau de l'Ordre des médecins, ce qui permet de se mettre en conformité avec les exigences du Code de la Santé publique, mais on les inscrit sous une rubrique spéciale, qui leur interdit d'exercer à titre libéral. Il s'agit donc clairement d'un statut qui pérennise et même renforce la ségrégation entre médecins français et médecins étrangers ou à diplôme étranger.
IV/ Les impasses actuelles. Le système mis en place n'est donc pas acceptable. Parce qu'il exclut trop de monde, y compris donc des personnes qui ont fait la preuve de leur compétence. Parce qu'il n'intégre pas vraiment ceux qu'il prétend intégrer. Et parce qu'il met en danger le fonctionnement des hôpitaux.
Ceux qui ont réussi le concours sont maintenus dans un statut précaire puisqu'il n'y a pas de passerelles entre le statut de PAC et le plein exercice de la médecine : ils ne peuvent pas devenir praticiens hospitaliers, et ils ne pourront jamais exercer en ville. En même temps on constate que du point de vue de la rémunération le passage du statut d'associé au statut de PAC a entraïné une baisse de salaire parfois importante. Ils se trouvent donc dans un espèce d'impasse professionnelle avec la seule perspective de rester PAC toute leur vie.
Pour les autres, le système mis en place fonctionne comme une machine à exclure et c'est bien ainsi qu'il a été conçu. Ceux qui font fonction d'interne [FFI] ne pourront plus être renouvelés au-delà d'une certaine date (qu'on a jusqu'ici sans cesse reculÈe), de mÍme que les attachés associés et les assistants associés. Que deviendront-ils après ? s'ils sont de nationalité étrangère, pourront-ils obtenir le renouvellement de leurs papiers et se maintenir en France ? s'ils sont franÁais, quelles perspectives d'intégration professionnelle leur donne-t-on ? On dira que ces problèmes n'ont pas à interférer avec les considérations d'intérêt général. Mais justement, même du point du vue de l'intérêt général le système n'est pas satisfaisant. Les directeurs d'hôpitaux et les chefs de service savent bien que les services ne peuvent fonctionner sans les médecins à diplôme étranger.
Et donc, ce qu'on décide de façon tonitruante, on est ensuite obligé de l'atténuer par des circulaires, de façon tout à fait illégale puisqu'une circulaire ne peut pas décider qu'on fera autre chose que ce que la loi et le décret ont dit. En 1996 on a apporté un correctif à la loi, en prévoyant des assouplissements et des dérogations, mais ceci n'empêche pas qu'il y a encore des gens dans les hôpitaux qui ne remplissent pas les conditions prévues par le Code de la Santé publique, c'est-à-dire qui pratiquent la médecine sans être inscrits à l'Ordre, de sorte qu'on peut prétendre avec quelque vraisemblance que de telles pratiques tombent sous le coup de l'exercice illégal de la médecine.
Voilà pourquoi le système imaginé en 1995 ne peut pas fonctionner. Je crois que tout le monde en a conscience, y compris les pouvoirs publics. Reste à savoir comment on a l'intention de modifier la philosophe de ce système. Ce sera l'objet du débat qui va suivre.

* Je remercie Cyril Wolmark pour son aide précieuse.


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