La vice présidente de la Ligue des droits
de l'homme (LDH), Joêlle Kauffmann, a réitéré
son soutien aux médecins à diplôme étranger,
appelés hier, à une journée de grêve nationale,
pour réclamer notamment une meilleure prise en compte de leurs compétences.
"Rien n'est résolu dans le problème
des médecins à diplôme étranger qui dure depuis
plusieurs années maintenant", a affirmé le Dr Joêlle
Kauffmann, lors d'une réunion aux côtés des responsables
du Syndicat médical plus (SMPLUS).
Ces médecins ayant obtenu leur diplôme
à l'étranger, hors de l'Union européenne, entendent
protester contre la nouvelle exigence de diplômes français
de spécialité, introduite par un arrêté le 23
mars 2000, pour se présenter à l'examen d'aptitude à
la fonction de praticien adjoint contractuel (PAC). Egalement présidente
de la Commission pour l'égalité des droits de tous les médecins
exerçant en France (CEDMEF), Joêlle Kauffmann estime que "l'arrêté
de mars 2000 ne respecte pas ce qui a été dit dans la loi
de 1999 sur la couverture maladie universelle", qui avait ouvert la possibilité
pour les médecins à diplôme étranger de s'inscrire
aux épreuves de praticien adjoint contractuel.
Parmi les autres mesures jugées discriminatoires
figurent les indemnités de gardes et les rémunérations
des vacations de spécialistes, beaucoup moins importantes que celles
des médecins praticiens hospitaliers (PH) à diplôme
français, ainsi que le délai de trois années supplémentaires
avant de pouvoir se présenter aux épreuves de PH.