Le gouvernement n'aura pas résisté longtemps au tollé
provoqué par son arrêté du 27 janvier qui avalise une
baisse de la rémunération des gardes des assistants et des
attachés associés (1000F brut, au lieu des 1513F d'usage).
Moins de trois semaines après la parution de ce texte au "Journal
officiel", la ministre de l'Emploi et de la Solidarité, Martine
AUBRY, et la secrétaire d'Etat à la Santé, Dominique
GILLOT, ont en effet décidé, en attendant "une éventuelle
modification réglementaire", de "surseoir à l'application"
de l'arrêté.
Le Syndicat national des praticiens adjoints contractuels (SNPAC) "se
félicite" de ce pas en arrière des pouvoirs publics et abandonne
sa menace d'appeler les associés à la grève à
partir du 1er mars. Egalement ‘soulagé", le Comité des médecins
à diplôme étranger (CMDE) réclame l'abrogation
complète des textes régissant le niveau de rémunération
des gardes des médecins associés - Un arrêté
jamais appliqué remontant à mai 1988 continue de poser problème
- afin que celui-ci soit définitivement "aligné sur celui
des assistants, des attachés en titre et des praticiens hospitaliers".
Le Syndicat Médical Plus (SM+) demande, quant à lui,
la "suppression" pure et simple du statut d'associé. Il trouve un
soutien du côté du Syndicat national des jeunes médecins
généralistes (SNJMG) qui défend l'idée d'"un
statut et d'une rémunération uniques pour les assistants
spécialistes, généralistes et associés".