2 000 médecins à diplôme étranger sur le carreau en 2002 ?
ENVIRON 5 000 des quelque 8 000 médecins à diplôme
étranger qui exercent
aujourd'hui dans les hôpitaux français sont en cours d'intégration
dans le système et
ont désormais une situation professionnelle régularisée.
Grâce au statut de PAC (praticien adjoint contractuel) pour 4 127
d'entre eux et par la
voie du CSCT (certificat de synthèse clinique et thérapeutique)
pour 1 100 autres.
Restent près de trois milliers de médecins à qui la
loi impose de trouver une solution
avant quinze mois - la date butoir est le 31 décembre 2001 - sous
peine d'être mis à la
porte de leur établissement.
Pour les médecins à diplôme étranger qui souhaitent
exercer dans les hôpitaux
français, il y aura bien un avant et un après 1er janvier
2002. Jusque-là, ils ont
toujours le choix entre les deux voies d'intégration que sont le
CSCT et le statut de
PAC. Problème : seulement 700 à 800 praticiens remplissent
les conditions requises
pour se présenter aux ultimes sessions (2000 et 2001) des épreuves
nationales
d'aptitude à la fonction de PAC et même eux ne seront pas
tous reçus. De la même
façon, les quelque 2 200 médecins restants ne réussiront
pas forcément tous
l'examen du CSCT.
L'estimation qui circule est qu'en bout de course 2 000 praticiens - soit
un quart des
médecins à diplôme étranger actuellement en
exercice - resteront sur le carreau en
2002. Avec un seul espoir : celui d'être repêchés en
2003 par une commission,
prévue par la loi créant la couverture médicale universelle
(CMU), qui sera chargée
d'étudier au cas par cas la situation de ceux d'entre les exclus
du système qui
totaliseront dix ans de fonction dans les hôpitaux. Car, pour le
reste, les compteurs
seront remis à zéro. Fini, les voies du PAC et du CSCT ;
c'est un nouveau système qui
devra être mis en place (l'idée d'un concours équivalent
à celui de l'internat passé par
les diplômés extra-européens par spécialité
et par région est entre autres à l'étude).
K. P.